C’est le temps des récoltes. Présentement, le jour, le village est pratiquement fantôme car tout le monde va ramasser du café. C’est toute la famille qui participe. Le dimanche, c’est congé alors le samedi soir… c’est la fête! Cela nous a beaucoup surpris la semaine dernière; comme-ci nous découvrions un nouveau village!  Le samedi soir c’est la fête puis le dimanche, la musique dans toutes les maisons!

 

Petite histoire du café

Au Costa Rica, on appelle le café le « grano de oro », soit le « grain d’or ».  Et pour cause, c’est vraiment ce petit grain qui a permis au pays de s’émanciper et de sortir de la pauvreté  il y a de cela plus de deux siècles.

À l’époque, c’était la Jamaïque qui était numéro un au niveau de la production de café. Je ne sais pas qui, mais quelqu’un a importé des plans de café jamaïcains  au Costa Rica. Rapidement, les gens ont compris que la richesse de la terre volcanique et le climat du pays étaient parfaits pour cette culture.  L’abolition de l’esclavage a bousculé l’économie de la Jamaïque; le Costa Rica en a profité pour atteindre le premier rang mondial.

Pendant ce temps, le café gagnait en popularité chez les Européens.  Rapidement, les fins connaisseurs ont attribué au café costaricain une qualité supérieure, un goût unique.

Imaginez, au départ on transportait le café à dos de mulet jusqu’au port de Puntarenas.  De là, il fallait 3 mois à la cargaison pour atteindre les pays d’Europe en passant par le Cap Horn!!!

Les petits fermiers fournissaient l’essentiel de la production. Puis, est apparu la première élite, les cafetaleros soit les barons du café. Ce petit nombre s’occupaient de la transformation et de la vente faisant de réels profits!

Le café a été la première source de revenus du pays jusqu’en 1991 alors que le prix du café a chuté dans le monde entier.  Aujourd’hui encore, il est au 3è rang des revenus nationaux derrière la banane et le tourisme.

La récolte : National Geographic VS les Bizoulis

J’ai été un peu … dérangée par la jolie photo trouvée dans un guide de voyage du National Geographic.  Je n’ai rien contre les jolies photos, au contraire, mais je pense qu’elles doivent permettre de transmettre une réalité, de communiquer.  Je comprends bien que c’est certainement moins vendeur de voir une photo avec plusieurs travailleurs Nicaraguayens,  sales et fatigués qu’une jolie photo d’un homme qui ramasse paisiblement son café en bord de rivière.  La réalité est que c’est difficile de ramasser du café, le plus souvent les plans sont dans des pentes abruptes, les gens travaillent qu’ils fassent soleil ou qu’ils pleuvent, ils font de grosse journée et sont payés selon ce qu’il récolte.   C’est noble et les rammasseurs sont contents d’avoir ce travail, mais c’est loin d’être glamour!

National Geographic

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Réalité

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Les grains prêts à être récoltés.

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Voyez comme c’est abrupte! 

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Le café d’ici-même!!! Café de Altura – Café d’altitude.

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Ce qu’il faut pour faire pousser du bon café:

  • – un sol bien drainé;
  • – une altitude allant de 760 mètres à 1070 mètres (nous sommes à 1083 mètres);
  • – une température à peu près constante, oscillant entre 15 et 28 degrés C.
  • – une saison sèche et humide bien distinctes.

 

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