Je n’ai pas écrit beaucoup depuis le premier article pour répondre à ceux qui aimeraient venir vivre au Costa Rica, mais j’ai beaucoup réfléchi.  En préparant la portion « cas vécus » j’ai constaté qu’il y a bien souvent une constante dans le cas des gens qui s’adaptent et vivent heureux ici versus ceux qui arrivent remplis d’espoir et repartent déçus…

J’avais en tête de vous présenter différents cas, j’étais en train de monter une liste, mais je me rend compte que c’est bien simple… Si je résume, cela fonctionne :

  • pour ceux qui font un essai, qui viennent tranquillement s’installer.  Pluuuuuusieurs font d’abord des 6 mois par année avant de s’installer pour de bon.  Cette façon de faire est plus « difficile » pour une famille, mais certains y arrivent (cela peut aussi débuter par un deux ou trois mois!).
  • il faut ABSOLUMENT que les DEUX parents désirent vivre ce changement.
  • plus facilement lorsque les enfants sont jeunes.
  • pour les familles qui ne sont par trop stressée par l’école et qui ont confiance en l’école de la vie!

Personnellement, je parle pour des gens qui comme nous voudraient venir vivre ici avec les Costaricains.  Ce n’est pas le cas de tout le monde et il y a bel et bien des communautés d’étrangers qui vivent entre eux ici.  C’est le cas par exemple à Santa Térésa: il n’y avait pas une seule costaricaine dans mes classes de yoga et les étrangers avaient tendance à se tenir ensemble. Et c’est normal, je comprends, mais ce n’était pas notre désir.  Par contre, c’est une autre possibilité; de vous intégrer dans une communauté « internationale ».  Alors, vos enfants pourraient aller à l’école privée avec des amis des quatre coins de la planète; ça peut être cool aussi.

Si je reviens aux cas pour qui cela n’a pas fonctionné, voici ce que je remarque:

  • les gens connaissaient peu ou pas le pays et arrivent avec des attentes. Quelles attentes? Que ce serait facile de communiquer en anglais, que ce serait facile de se déplacer, qu’ils économiseraient de l’argent, …
  • comme le Costa Rica fait partie de l’Amérique Centrale les gens pensent que c’est peu cher alors que le Costa Rica est un pays dispendieux! Les voitures coûtent carrément le double du prix des voitures au Canada, l’épicerie coûte sensiblement la même chose, le prix de l’hébergement varie beaucoup selon le confort choisi, le linge et les jouets sont très chers,…
  • souuuuuuuuvent les gens ne s’habituent pas à ne pas trouver les mêmes produits, surtout la bouffe, qu’à la maison ou de les trouver à des prix élevés.  Par exemple, un couple d’amis Français payaient plus cher d’épicerie hebdomadaire que nous qui sommes 6 (et nos enfants mangent vraiment beaucoup!)parce qu’ils mangeaient des produits importés comme de bons fromages, des champignons, des chocolats, des tartinades, … Certains font des boutons parce qu’ils ne trouvent pas leur marque de beurre d’arachide, d’autres capotent parce que la sélection de vins n’est pas terrible, les patates sont bien trop chères, un mascara L’Oréal coûte 26$,… Vous voyez un peu?
  • parfois, les enfants n’aiment pas trop et s’ennuient de leurs amis et de leur vie; cela arrive surtout avec des ados.  Je crois que c’est doublement important de faire le « pré-test » lorsque nous avons des ados car… cela ne leur plait pas toujours! Personnellement, je crois qu’il faut davantage prévoir si on vient avec des ados.  Regardez ce qui lui convient comme école, les activités qui lui plairont, peut-être prévoir d’inviter un ami ou des cousins…  Cela dépend toujours de l’ado évidement, pour certains c’est un rêve qui se réalise, mais c’est plutôt rare!
  • il y en a qui ont peur et qui n’arrivent pas à se sentir aussi en sécurité que s’ils étaient à la maison.
  • il y a aussi les gens qui n’arrivent pas à travailler, donc à subvenir à leurs besoins.
  • autre chose que j’ai souvent entendu: les copines de yoga disaient qu’elles trouvaient difficiles de passer tant de temps avec leur conjoint! Ça l’air bizarre comme ça, mais c’est un fait qu’en vivant à l’étranger les couples passent plus de temps ensemble que dans une vie normale nord-américaine.  Pour nous, cela n’a pas changé grand chose puisque nous avons toujours tout fait ensemble.
  • Ah! Oui! Il y en a aussi qui ne s’habituent pas aux bibittes! Cela vient avec, que vous ayez n’importe quelle type de maison, chic ou pas, vous aurez beaucoup ou un peu de bibittes, en dedans et en dehors! Cela fait partie de la vie ici!

Voilà! J’espère que cela peut aider! Le prochain article portera sur des faits pratico-pratique: visa, argent, école, sécurité, le travail, …

 

 

 

4 Comments

  • Farrah dit :

    Excellente liste Julie! Je peux en témoigner, le Costa Rica coûte vraiiiiiiment cher comparativement au reste de l’Amérique latine. J’ai effectué de nombreux séjours entre la Colombie et le Mexique (entre 1 et 6 mois) et j’ai voyagé jusqu’en Argentine et j’ai été choquée par le coût de la vie au Costa Rica. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi c’est si cher au Costa Rica. Est-ce parce qu’il y a beaucoup d’Américains résidents?? Je ne sais pas, mais honnêtement je me suis posée la question suivante: «mais il font comment les locaux pour survivre avec ces prix?»

    • Julie dit :

      Hola Farrah,

      Tu as bien raison… je cherche souvent aussi à expliquer, mais je ne sais pas vraiment… C’est un mystère pour moi de savoir comment les Ticos font pour arriver… Ce qui les aide c’est qu’ils ont presque tous un accès facile à la propriété donc pas de frais mensuels d’hébergement. Ils mangent du riz et des beans, leurs poules, de temps en temps un cochon, les fruits et légumes de saisons, des tortillas fait maison,… Mais quand même, les vêtements sont super chers et cheap… et ils sont tous toujours impeccables; souliers de toutes les couleurs,… Tu me donnes l’idée; je vais en parler!!!
      Merci Farrah! xx

  • Sophie dit :

    Je pense que ta réflexion s’applique de façon générale… Quitter notre confort douillet du Québec ou de l’Amérique du Nord n’est pas donné à tous. Certains voyagent en voulant reproduire ce qui se trouve à la maison… Il faut que la maison devienne le lieu où tu vis et non le lieu où tu as vécu anciennement. Nous sommes en voilier, actuellement aux Bahamas et c’est pareil. La nourriture coûte chère, on se demande comment les gens font… On fait des choix et il y a des aliments que nous ne mangeons plus parce que hors de prix. Nous avons adopté les trucs locaux et tentons de découvrir. On remarque la même chose chez les couples en voiliers, plusieurs ne sont pas habitués à être ensemble 24/24, pour certains c’est difficile… Il ne faut pas avoir d’attente, pas d’ego. Il faut être ouvert à ceux que nous rencontrerons et ne pas vouloir les coloniser de notre bonne parole! Ils ont leur coutumes, leur histoire, si tu respectes et es curieux d’apprendre tu risques de faire de belles découvertes…

    • Julie dit :

      Bonjour Sophie,

      C’est bien vrai; ce doit être encore plus vrai sur un voilier pour la proximité des couples!!!

      Le fait d’adapter notre alimentation fait que nous sommes quintuplement contents par la suite de goûter quelque chose qu’on aime vraiment! Tu verras dans mon article d’aujourd’hui… ça été un pur bonheur de manger de vrais champignons et du parmesan!!! C’est magique!!! Pourtant, de jour en jour, je n’ai pas l’impression de me priver, mais ça été un vrai plaisir de retrouver ces saveurs!!!

      Je me demande bien si j’aurai ce même plaisir lorsque nous serons partis d’ici et que je remangerai du riz et de beans… J’imagine que oui!

      Merci pour ton commentaire! Bonne continuité! Au plaisir! 🙂

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