Je ne peux parler de Vancouver sans parler des junkies qui l’habitent… On en a tous entendu parler dans les médias, j’avais moi-même porté une attention particulière à cette triste réalité. Je me croyais bien préparée… Je pensais qu’il s’agissait d’un petit recoin de la ville, une petite réalité à l’intérieur de la grande ville…
En réalité, cette misère occupe un grand pan de rue, East Hasting, et les ruelles qui lui touchent dans Downtown East Side, au coeur de la ville, aux yeux de tous… Nous avons traversé ce « quartier » improvisé plusieurs fois… Il s’agit de la réalité la plus triste que j’ai vue de toute ma vie. La misère humaine à l’extrême.
Jamais nous ne nous sommes sentis menacés (je n’irais pas le soir par contre), mais tout se joue là, devant tes yeux: on a vu plusieurs seringues, plusieurs ventes de drogues, plusieurs personnes qui hallucinent … Trop de gens trop maganés… Des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux… C’est bouleversant et plus triste que triste…
Je me demande ce qui les tient debout… Quelle est la solution? Vancouver a opté pour une « collaboration avec» plutôt qu’une « guerre contre»… Il y a des piqueries supervisées, plusieurs centres d’aide … c’est peut-être mieux comme ça… je ne sais pas. J’imagine qu’on ne peut jamais savoir si on fait bien quand le résultat, peu importe la stratégie, s’avère innommable, voire apocalyptique.
Je n’ai pas pris de photos.